Tout'ma vie, j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air... J'suis taxidermiste à la place et c'est beaucoup plus classe !
mercredi 28 janvier 2015
Nocturne
J'ai le visage plein de bouillasse, c'est pour masquer mon mauvais teint. Et comme je sens bien la vinasse, les effluves gonflent mon tarin.
Quand vient la nuit, j'hante les villes qui, paisibles, dorment au loin. Je ne suis pas une malhabile, je sais très bien trouver mes festins.
Si vous croisez, un jour, ma route, vous ne me verrez pas venir. Etre une bête en pleine déroute vous garanti des souvenirs.
Vos cris vous seront inutiles, mes oreilles n'entendent plus rien. Quand aux voisins, ces pauvres drilles, ils ont déjà croisé mon chemin.
lundi 26 janvier 2015
Songe
Miroir, miroir, dis moi où je suis ? Je n’sais dans quel tiroir j’ai atterri cette nuit ! Peut-être cette vieille armoire, pas très loin de mon lit ? Miroir, miroir, montre moi je te prie !
Me prenant par la main, un rêve, en silence, me montra un chemin joyeux en apparence. Mais mon souffle incertain dans la moiteur de l’air m’avait bien mis à terre, du paradis vint l’enfer. Ce qui devait être une belle évasion, d'un coup, s’est transformée en triste vision.
Un pays sans tendresse, peuplé de détresse. Et au son d’un tic-tac, j’ai trouvé un cul d'sac.
Miroir, miroir, dis moi où je suis ? Miroir, miroir, montre moi je te prie !
Me prenant par la main, un rêve, en silence, me montra un chemin joyeux en apparence. Mais mon souffle incertain dans la moiteur de l’air m’avait bien mis à terre, du paradis vint l’enfer. Ce qui devait être une belle évasion, d'un coup, s’est transformée en triste vision.
Un pays sans tendresse, peuplé de détresse. Et au son d’un tic-tac, j’ai trouvé un cul d'sac.
Miroir, miroir, dis moi où je suis ? Miroir, miroir, montre moi je te prie !
Demain, dès l'aube
A l’aurore, quand certains meurent d’un cancer de la flèche, d’autres sur les pistes remuent leurs petits derches. Elles se trémoussent, les brindilles, il faut qu’elles entrent dans les grilles.
Un grain de sable dans la machine, c’est leur sourire qui part en vrille.
Dans leurs sacs, en guise d’arme, un livre est là pour la castagne.
Et la folie
Souvent me porte
A ta fenêtre
Non à ta porte.
Un grain de sable dans la machine, c’est leur sourire qui part en vrille.
Dans leurs sacs, en guise d’arme, un livre est là pour la castagne.
Et la folie
Souvent me porte
A ta fenêtre
Non à ta porte.
Jour de pluie
Le jour de ses fiançailles, il pleuvait, nul oiseau ne vint chanter. Et, à l'abri d'un noyer, dans la mare il est tombé.
Il m'arrive de longer cet endroit au lourd passé de cet homme désespéré qui dans l'eau s'en est allé sans qu'aucune future mariée ne vienne le pleurer.
Il m'arrive de longer cet endroit au lourd passé de cet homme désespéré qui dans l'eau s'en est allé sans qu'aucune future mariée ne vienne le pleurer.
Chaussette et Amulette
Chaussette et Amulette se mettent à la fenêtre pour faire un brin d'causette. Le voisin d'en d'sous, qui s'nomme Tête de chou, n'en perd pas une miette de leurs p'tites amourettes.
Un grand "BOUM" se fit entendre, pif paf le fil à étendre, ce nigaud, qu'était pas un tendre, a faibli, a fini par s'pendre.
Un grand "BOUM" se fit entendre, pif paf le fil à étendre, ce nigaud, qu'était pas un tendre, a faibli, a fini par s'pendre.
Ascension
Il avait la taille d'un scarabée et, sans cesse, il crapahutait.
Mais sur ces parois, cent fois longées, cet insecte ne pouvait y grimper.
"Fais attention à ta tête !" lui criait Juliette. "A chacune de tes chutes, tu risques de te briser la nuque."
Rien n'y a fait, il a fini par crever.
Mais sur ces parois, cent fois longées, cet insecte ne pouvait y grimper.
"Fais attention à ta tête !" lui criait Juliette. "A chacune de tes chutes, tu risques de te briser la nuque."
Rien n'y a fait, il a fini par crever.
Bien mal acquis ne profite jamais
Dans un pays, non loin d'ici, une tribu vivait en autarcie.
Personne ne manquait de rien. Tout le monde, à la pâte, mettait la main.
La joie mais aussi le chagrin était son quotidien.
Un grand empire, se méprenant, décida d'en faire une colonie
Mais c'était mal comprendre ces gens que de les imaginer soumis.
Même le sourire des enfants, pour eux, n'était pas attendrissant
Et malgré les coups portés, personne semblait se résigner.
Une terrible guerre s’en suivi. Plus de tribu ni de colonie.
Personne ne manquait de rien. Tout le monde, à la pâte, mettait la main.
La joie mais aussi le chagrin était son quotidien.
Un grand empire, se méprenant, décida d'en faire une colonie
Mais c'était mal comprendre ces gens que de les imaginer soumis.
Même le sourire des enfants, pour eux, n'était pas attendrissant
Et malgré les coups portés, personne semblait se résigner.
Une terrible guerre s’en suivi. Plus de tribu ni de colonie.
Mystère
- Tiens, vous respectez les horaires d’ouverture maintenant ?
- Oui, il y a quelqu’un qui rode la nuit. C’est mieux ainsi.
- Et il y a eu des dégâts ?
- Non, aucuns mais certains se sont plaints.
- J’ai rien remarqué à mon dernier passage.
- Vous ne venez presque jamais et l’affaire est récente.
- Oui, en effet, je ne passe pas souvent, manque de temps...
- Ce n’est pas une critique, juste un constat. Comme je vous le disais, c’est récent mais j’ai dans l’idée que ce n’est pas prêt de s’arrêter.
- Je suis arrivé, je vais vous laisser, bonne journée.
_______________________________________________________________________
- Dites moi, savez-vous qui est passé cette semaine ? Il y a un bouquet frais de fleurs sauvages posé sur le côté.
- Non, je ne sais pas qui passe depuis un mois mais vous n’êtes pas le seul à qui cela arrive d’où les plaintes.
- C’est intrigant mais de là à me plaindre... Non, je vous demandais cela au cas où vous auriez vu la personne.
- Non, je ne vois jamais personne. C’est intrigant pour certains et contrariant pour d’autres. Certaines tombes ont peu de visites mais quand les proches passent, ça les choque. Moi, finalement, je n’y vois aucun mal et qui vient fleurir la nuit les caveaux que certains oublient, je m’en fou pas mal.
- Bon…
- Les grilles seront fermées à 19 heures.
- Oui, il y a quelqu’un qui rode la nuit. C’est mieux ainsi.
- Et il y a eu des dégâts ?
- Non, aucuns mais certains se sont plaints.
- J’ai rien remarqué à mon dernier passage.
- Vous ne venez presque jamais et l’affaire est récente.
- Oui, en effet, je ne passe pas souvent, manque de temps...
- Ce n’est pas une critique, juste un constat. Comme je vous le disais, c’est récent mais j’ai dans l’idée que ce n’est pas prêt de s’arrêter.
- Je suis arrivé, je vais vous laisser, bonne journée.
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- Dites moi, savez-vous qui est passé cette semaine ? Il y a un bouquet frais de fleurs sauvages posé sur le côté.
- Non, je ne sais pas qui passe depuis un mois mais vous n’êtes pas le seul à qui cela arrive d’où les plaintes.
- C’est intrigant mais de là à me plaindre... Non, je vous demandais cela au cas où vous auriez vu la personne.
- Non, je ne vois jamais personne. C’est intrigant pour certains et contrariant pour d’autres. Certaines tombes ont peu de visites mais quand les proches passent, ça les choque. Moi, finalement, je n’y vois aucun mal et qui vient fleurir la nuit les caveaux que certains oublient, je m’en fou pas mal.
- Bon…
- Les grilles seront fermées à 19 heures.
dimanche 25 janvier 2015
samedi 24 janvier 2015
Jean-Baptiste Rousseau
"Je ne prends point pour vertu
Les noirs accès de tristesse
D’un loup-garou revêtu
Des habits de la sagesse.
Plus légère que le vent,
Elle fuit d’un faux savant
La sombre mélancolie ;
Et se sauve bien souvent
Dans les bras de la folie."
Des larmes dans la pluie
Je n'aurai plus l'opportunité de finir pour à nouveau commencer.
La dernière page se tourne, le livre, il est temps de le fermer.
Que les nuits vont être longues et tristes.
Libellés :
Actions mutantes,
Blade runner,
Miroir,
Pellicules,
Ridley Scott
jeudi 22 janvier 2015
dimanche 18 janvier 2015
samedi 17 janvier 2015
vendredi 16 janvier 2015
La pluie
Chez moi, il pleut. Il pleut même un jour sur deux.
Quand un rayon de soleil montre le bout de son nez, sans que j’ai besoin de menue monnaie pour me faire voyager, à ma fenêtre je me pose, un moment, et sur son rebord, un café à la main, la clope dans l’autre, je regarde ce monde en fuite qui va de plus en plus vite.
Parfois, le vent d’ouest souffle et ma gorge souffre sur mon coin de paradis, cet espace intime.
Je rajoute mon écharpe et me résout à laisser, un temps, le perchoir de mes pensées pour rejoindre mon PC.
Et, en face de lui, peu de mots me viennent pour retranscrire les choses qui m’ont traversé l’esprit, le temps de l’accalmie.
Quatre minutes trente six
Cela paraît peu comme ça mais je n'ai qu'un geste à faire pour avoir à volonté ces quatre minutes trente six de bonheur.
Quatre minutes trente six où je vois, sans m'en lasser, un homme amoureux qui se laisse porter par cette folie du bien être. Celle de l'instant sacré où il se sent aimé au plus profond de son être. Il irradie de bonheur. Me contamine et me condamne à sourire. Un sourire qui ne me lâche pas pendant quatre minutes trente six.
Quatre minutes trente six qui me font être avec toi. Pas une seconde de plus, pas une seconde de moins. Tout cela, montre en main.
Quatre minutes trente six. Quatre minutes trente six.
Transgression
Qui maîtrise sa colère, maîtrise ses démons mais quand la bête se fâche vient un torrent de jurons.
Après le doux et l'amer, bonjour la floraison ! Nulle personne n'est à l'abri d'en prendre plein le trognon.
Si vous revenez sur terre, prenez le mur du son. Et pourquoi pas quelques verres afin de faire des ronds.
C'est génial, oui, c'est super, de n'être qu'un électron !
Nos pieds ne touchent plus terre, on vole, c'est de saison !
Après le doux et l'amer, bonjour la floraison ! Nulle personne n'est à l'abri d'en prendre plein le trognon.
Si vous revenez sur terre, prenez le mur du son. Et pourquoi pas quelques verres afin de faire des ronds.
C'est génial, oui, c'est super, de n'être qu'un électron !
Nos pieds ne touchent plus terre, on vole, c'est de saison !
Juliette
Stéphane et Stéphanie, en un jour béni, se sont unis. Leur destin fut celui de porter le même prénom qui leur fit partager la même maison.
J'ai attendu mon Jules qui jamais ne vint. Mais j'aurais pu connaître aussi bien un Julien.
Mes pas croisèrent néanmoins Roméo qui était loin d'être celui qu'il me faut.
J'aime à garder mon indépendance et tu me mets sans cesse en souffrance !
Ho Roméo, Roméo, Roméo ! Pourquoi es-tu si beau malgré tous tes défauts ?
J'ai attendu mon Jules qui jamais ne vint. Mais j'aurais pu connaître aussi bien un Julien.
Mes pas croisèrent néanmoins Roméo qui était loin d'être celui qu'il me faut.
J'aime à garder mon indépendance et tu me mets sans cesse en souffrance !
Ho Roméo, Roméo, Roméo ! Pourquoi es-tu si beau malgré tous tes défauts ?
De pas sages
Dans la ville fantôme se frôlent les âmes. Certaines chantonnent et d’autres s’enflamment. Le jour les camoufle, la nuit les rend visible. Elles font des escarmouches puis deviennent nuisibles.
Le pavé humide des rues laisse glisser ces spectres le long des avenues. Il arrive qu’elles traversent le solide, passes murailles, êtres hybrides.
Le souffle dans la nuit que l’on sent sur nos peaux est leurs frôlements quand elles passent en troupeau.
Vous l’aurez compris, les âmes se regroupent. Elles cherchent des abris le long de leur route. Si vous les croisez, sortez de leur chemin. Le dernier aventurier a fini dans un ravin.
Le pavé humide des rues laisse glisser ces spectres le long des avenues. Il arrive qu’elles traversent le solide, passes murailles, êtres hybrides.
Le souffle dans la nuit que l’on sent sur nos peaux est leurs frôlements quand elles passent en troupeau.
Vous l’aurez compris, les âmes se regroupent. Elles cherchent des abris le long de leur route. Si vous les croisez, sortez de leur chemin. Le dernier aventurier a fini dans un ravin.
mercredi 14 janvier 2015
dimanche 11 janvier 2015
samedi 10 janvier 2015
Le temps
- M'aimerez-vous encore quand je serais vieille ? Quand ma peau pendra, qu'elle ne sentira plus la cannelle ?
- Ha non ! Surement pas !
- Ce qui me plait en vous, c'est votre spontanéité déroutante. Celle qui ne promet jamais des lendemains qui chantent. Elle reflète la vie et les chemins en pente sur lesquels nous iront sans l'ombre d'une chance.
- Ne t'en fais pas ma mie, ce temps est encore loin. Où tu vas, je te suis, fidèle comme un chien.
- Et si, sur le retour, on croise un apollon me montrant ses atouts, fier de son aiguillon, serez-vous donc jaloux, méchant comme une teigne, de me voir à genou devant son porte-enseigne ?
- Il ne pourra m'égaler par tant de cruauté et si cela te déplaît, alors je me tairai.
- Venez avec moi, le temps nous fait défaut. Vous savez comme moi qu'on ne peut voler plus haut.
vendredi 9 janvier 2015
Question pour quand tu t'ennuies n° 5
Est-ce que cracher son amour à la gueule de quelqu'un est considéré comme de la violence verbale ?
mercredi 7 janvier 2015
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